Les antibios, comme il faut, quand il faut

Mis à jour le 26/09/2017
Le plan Ecoantibio vise à promouvoir les bonnes pratiques et les alternatives aux antibiotiques

A l’occasion du Salon international des productions animales (SPACE) qui s’ouvre le 12 septembre à Rennes, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation lance une nouvelle campagne de communication à destination des éleveurs et des vétérinaires. La promotion d’un usage raisonné et prudent des antibiotiques, tant en médecine vétérinaire qu’en médecine humaine, est un défi majeur et mondial de santé publique.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre la résistance des bactéries aux antibiotiques (antibiorésistance) en médecine vétérinaire, avec le premier Plan Ecoantibio 2012-2016, prolongé par un deuxième Plan qui couvre la période 2017-2021.

La mobilisation de tous les acteurs concernés, éleveurs et vétérinaires tout particulièrement, a permis de réduire l’utilisation des antibiotiques vétérinaires, toutes filières confondues, de 20% en quatre ans (2012-2015). La nouvelle campagne « Les antibios, comme il faut, quand il faut » a pour objectif de maintenir cette mobilisation et pérenniser ces bons résultats. Elle est lancée du 1er septembre au 31 octobre et sera relayée dans la presse spécialisée agricole et vétérinaire et sur les réseaux sociaux.

La campagne s’inscrit dans le Plan Ecoantibio 2, lancé en avril 2017, qui met l’accent sur la communication, l’échange d’informations et la formation pour limiter durablement le recours aux antibiotiques et préserver leur efficacité. De nouveaux progrès sont encore possibles grâce à l’amélioration de la biosécurité et des conditions d’élevage des animaux qui permettent de prévenir les maladies infectieuses. Il s’agit également de promouvoir des alternatives efficaces aux antibiotiques telles que la vaccination ou la phytothérapie, et de mettre à disposition des vétérinaires des outils de diagnostic plus performants.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation se félicite de la distinction internationale remise en Corée du sud le 30 août lors du Congrès mondial vétérinaire, au Conseil National de l'Ordre des vétérinaires français pour la qualité de ses actions au service de la lutte contre l’antibiorésistance.

3 bonnes raisons de limiter le recours aux antibiotiques

  • Lutter contre l’antibiorésistance, un défi majeur et mondial de santé publique

Santé animale, santé humaine et santé des écosystèmes sont étroitement liées. En santé animale, l’engagement de la France pour relever ce défi est le Plan Ecoantibio qui vise à réduire l’usage des antibiotiques. Il s’articule avec le plan d’alerte du ministère chargé de la santé sur les antibiotiques en santé humaine et le plan national santé environnement du ministère chargé de la transition écologique.

  • Préserver l’efficacité des antibiotiques

La résistance des bactéries pathogènes aux traitements antibiotiques est responsable d’échecs thérapeutiques, certains antibiotiques étant devenus peu ou pas efficaces. Pour réduire les risques d’antibiorésistance, il convient d’éviter les  mésusages d’antibiotiques par une prescription raisonnée et prudente.

  • Répondre à la demande des citoyens pour des aliments limitant l’usage d’intrants ayant un impact sur la santé et l’environnement

Comment limiter le recours aux antibiotiques ?

  • Améliorer la prévention des maladies, notamment par la biosécurité dans les élevages

La mise en oeuvre de mesures de biosécurité dans les filières de production animales, ainsi qu’au sein des établissements de soins vétérinaires, permet de réduire l’introduction et la dissémination des organismes pathogènes.

  • Maintenir les animaux en bonne santé en améliorant leurs conditions de vie

La prévention des maladies est facilitée par le bien-être des animaux qui améliore leur capacité à faire face et à résister aux maladies infectieuses. La sélection génétique, la conduite de l’élevage, l’alimentation, la vaccination des animaux contribuent à la prévention sanitaire.

  • Favoriser l’accès à des produits de santé efficaces et économiques, autres que les antibiotiques

La recherche dans le domaine des traitements alternatifs (phytothérapie, aromathérapie, phagothérapie…) sera développée.

La mobilisation des éleveurs associée aux conseils et à la prescription vétérinaire joue un rôle majeur pour relever ce défi.

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